à vue de nez

007 (22) 10 ans (12) 10 bonnes raisons (60) 15 ans (9) 3 en 1 (12) à mon avis (24) A.R.T. (113) ABC80 (3) abracadabra (30) actualités (533) album du moi (28) Alice (38) amour guirlandes et ... (18) art de vivre (848) avant/après (40) awards (45) B.A. (1) back to the future (46) bilan (65) Björk (24) Bowie (26) breaking news (236) Britanny: le roman photo (34) Bruxellesmabelle (42) buena vista social network (70) c'était mieux avent (285) calendrier (80) Cannes (45) cinématographe (352) clip vidéo (331) cocoon (5) collages & médias (87) comme un dimanche (11) comme un garçon (10) compils anonymes (57) Corine (28) coup de nez (28) courrier des lecteurs (21) Custers (150) d (1) daily gotham (10) de face (477) de profil (594) disques (614) Empire Of The Sun (26) en boucle (221) En Mode Dépêche (9) exclusif (394) fais moi une scène (1) Favis (Fashion Victims) (22) festivités (43) fictions pulpeuses (4) films classés sans suite (4) fin de série (7) flamand rose (245) Gainsbourg (23) Game Of Thrones (81) geek's anatomy (4) glee (7) Goldfrapp (11) Grace Jones (17) HIJK (20) Hunger Games (13) Jean Tonique (12) Jukebox (23) Kylie (6) La Famille Colin (24) lapin blanc (17) livre d'images (20) ludothèque (60) Martin Parr (12) mashup de sosies (4) même pas vu (25) Michel Gondry (10) Midi Docteur (1) Miss Monde (18) modes et travaux (261) mon oeil (10) ne riez pas (84) news from mars (12) Ornicar (6) Oscar and The Wolf (19) Paradis (12) Parismonamour (93) photo de groupe (98) photographie (599) pieds poules (163) piqûre de rappel (13) playmobil (21) Polo & Pan (5) Polyphème (151) portrait pas chinois (9) Prince (14) pubs en tubes (6) quelle histoire (12) question (30) quotidien des héros (6) réclame (128) Religion cathodique (208) RHOBH (32) rien à voir (27) Robyn (17) Róisín Murphy (71) Roosevelt (7) RY X (6) saga (35) science fiction (50) sex & the city (25) sondage à deux balles (7) Sophie Ellis Bextor (9) sport (65) Stan Awards (11) Star Wars (86) streetart (51) Tati (8) téléviseur (262) top of the posts (51) tortilla de patatas (15) Twin Peaks (28) us et coutumes (131) Valentin (90) VHNBKBTRS (3) weekendpedia (4) Woodkid (14) Yan Wagner (9)

2018-01-08

Golden Globes 18: En noir et blanc.


Les dames en noirs, et les hommes pas tous immaculés de blanc.


Les Golden Globes, c'était cette nuit et on y était pas puisqu'on était au lit.
Mais dès potron minet, on a écumé le net pour savoir ce qui avait marqué cette désormais traditionnelle première grande étape de la Saison des Awards.
Surtout que cette année, on le savait, ça risquait de faire siffler les oreilles des insomniaques honteux et des ronfleurs sous somnifères, qui préféraient sûrement mettre la tête sous l'oreiller que d'entendre les vannes de l'un et les discours des autres, concernant les affaires de harcèlement qui ont été mises à jour cette année.

De toute façon,  ils en avaient déjà sûrement passé dernièrement quelques nuits blanches, celle-ci  serait celle où ils auraient des pensées noires.

Et ils n'ont pas été déçus...


Bonnets blancs et décolletés noirs: 

Good evening ladies and remaining gentlemen... C'est ainsi que Seth Meyers a ouvert la cérémonie, s'adressant à une majorité de femmes en robes noires (en signe de protestation contre la harcèlement) et le reste d'hommes en smokings noir et blanc, dont beaucoup portaient l'éloquent badge Time's up.

Une soirée tellement attendue, qu'on ne fût pas surpris, dans le discours d'ouverture, de voir Harvey Weinstein et Kevin Spacey assis au premier rang pour le jeté de tomates (rouges et vertes).
C'est une tradition aux Golden Globes, notamment entretenue jadis par le tonitruant Ricky Gervais.
Si Seth Meyers a donc facilement pu distribuer d'emblée  les bonnets d'âne de cette année,  La Fontaine m'a aussi appris qu'il faut parfois se méfier de ne pas trop vite crier haro sur le baudet (je parle notamment pour ces messieurs qui applaudissaient fort, mais dont on ne sait encore pas si certains sont tout blancs).
L'avenir nous le dira.

L'attention s'est donc naturellement portée hier soir sur toutes les femmes qui ont pris la parole, de Oprah Winfrey recevant le prix Cecil B DeMille, à Reese Witherspoon et Nicole Kidman, les productrices de Big Little Lies, Laura Dern récompensée pour la même série, Elisabeth Moss  pour The Handmaid's tale,  Allison Janney ou Frances Mc Dormand respectivement récompensées pour I, Tonia et Three Bilboards Outside Missouri, qui remporte également le prix du meilleur film.

Oprah à la Maison Blanche? 

Les Golden Globes, on le sait, sont très différents des Oscar: décernés par l'association de la presse étrangère, se tenant dans un dîner au Hilton de Los Angeles, la parole y est toujours plus libérée, moins policée que lors des Awards académiques.

Oprah Winfrey, qu'on l'aime ou pas, est le symbole de la réussite, de l'existence du rêve américain, et de la possibilité pour une petite fille noire dont la mère faisait des ménages, de devenir l'une des personnalités les plus riches et les plus influentes des Etats Unis.
Son discours fût évidemment politique, au sens lourd et large des thèmes abordés, dont celui, un peu moins attendu, de la liberté de la presse.
Car quand on parle d'hommes puissants, et d'abus de pouvoir, on ne peut guère ignorer la présence fantomatique du président de ceux-ci.

Féministe donc incontestablement, cette soirée n'était donc pas la répétition générale des Oscar, comme certains le pensent souvent à tort, mais bien son sous texte, fût il un peu plus sombre.

Et comme l'a dit France McDormand en conclusion de ses remerciements: Ce soir, les femmes ne sont pas la pour la nourriture.

Time's up...

Lire les autres articles de la Saison des Awards.