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2016-02-27

César 2016: Une soirée pour (tout) changer?




Pour une fois, on a pas boudé son plaisir dans le canapé .
(Sauf Vanessa Paradis, bloquée par Florence Foresti).




Bon alors, c'est simple comme bonjour.
Oui comme bonjour.
Pas bonsoir, bonjour.

Florence Foresti, qu'on l'aime ou pas, a fait le job.
Lançant la soirée avec un cauchemar, elle réalise certainement ici un rêve:
Dérider une assemblée réputée aussi coriace que de la viande des grisons par moins quarante.

En plus, comme hier j'étais de bonne humeur, j'avais décidé de ne pas dire du mal.
Un peu comme le président, Claude Lelouch, paternel et magnanime.
Il n'y aura ici aucune critique sur les robes de certaines, les bides de certains, et les remerciements plus ou moins alcoolisés des uns et des autres, justement.

Bon, il faut avouer que j'ai du faire quelques réglages sur mon téléviseur en début de soirée:
Au début je trouvais que le rythme de la cérémonie, son décor sans pupitre, et le ton général étaient très américains, et que je devais passer en VF (version froide).

Et non: après vérification, on pouvait se prendre à rêver que le César du meilleur film serait remis avant que Cendrillon ne se transforme en citrouille confite...


Lancée sur les chapeaux de roues, donc, par une maîtresse de cérémonie d'humeur plus music hall que comedy club, qui semblait prendre un malin plaisir à l'exercice, tant elle était dans son élément, et pas le seulement le septième.

Evidemment, on a beau remettre certains César par deux, élever tous les meubles sur scène pour éviter que les gens s'installent, ou rajouter une musique à l'américaine pour leur couper la chique en cas de remerciements gigognes, en fin de soirée, on sentait le public faiblir, alors que justement on remettait les César les plus importants, mais qui du coup sortaient un peu tièdes de la cuisine.

Evidement, un palmarès des César reste ce qu'il est (et comme ce fût dit justement par Foresti):
Pas les meilleurs, mais les préférés... d'une poignée de radins , dont je fais partie. (allusion à la potentielle revente de coffrets César sur Au bon coin).

Evidemment, on se doutait que Vincent Cassel n'arriverait jamais, mais on ne s'attendait pas à l'orque gonflable destinée à séduire, par dépit, Mathias Schoenaerts venu lui en chair et en os.

Evidemment, ils y eu quelques fours inévitables parmi les remettants, mais Florence et sa machine infernale avaient tout prévu jusqu'au regard dans le lointain pour faire passer les vannes à 150 balles, 175 si j'ai des fulgurances.

Evidemment, on a capté le prompteur de Michael Douglas, mais bon le type il se fend d'un speech dans la langue de Michel Audiard pour rendre hommage au(x) français (qu'il avait appris jeune pour séduire une suissesse). Classe.

Evidemment, on aurait pu trouver justement qu'il y avait beaucoup de musiques anglophones, de la version Ella Fitzgerald d'Un Homme et une Femme (Toi et Moi) à It's Only Mystery reprise par Christine &The Queens, et dans les musiques d'accueil, mais ça aurait pu être bien pire dans la catégorie beret baguette et Michel Sardou, non?

Evidemment, on peu toujours s'étonner qu'une remettante commence encore en 2016 par:
Il n'y a pas de second rôle au cinéma (sans que ce soit au second degré, justement).

Mais mais mais: on ne peut que se réjouir d'une soirée refiftée (moins que certains), où on a ouvert un peu les fenêtres du Châtelet sur le monde extérieur, où la parodie de la séquence Bloqués (par Foresti et Vanessa Paradis) était hilarante, où donc ça se prenait un peu moins au sérieux en général, pour remettre le sérieux sur les films en particulier.

César du meilleur lancement pour le sequel de Zabou Breitman et Pierre Deladonchamps.

Et aussi du fait que pour une fois, on évite d'être lourd avec des gens dont le français n'est pas la langue maternelle, parce que là, ça commençait à devenir running pas gag.

Voilà donc une cérémonie rondement menée, même si sur les César de la fin, on aurait aime de la part de l'audience un peu plus de chaleur humaine.
Surtout pour Catherine Frot et Vincent Lindon, enfin courronés après des années de bons et loyaux services.

Mais il y avait quand même beaucoup de bienveillance dans l'ensemble, à l'image d'un palmarès plus proche de l'Ecole des Fans que de Koh Lanta.
Et beaucoup de changements judicieux et pas que dans la décor, et on sait qu'il faut plus d'une soirée pour tout changer.

Si Foresti rempile l'an prochain, j'achèterai des places pour le Châtelet sur Au Bon Coin...


Lire les autres articles de la Saison des Awards.

PS: Suivez moi sur FB, Twitter et Instagram Stéphane Custers.

Bonus: Bloquées, avec Vanessa Paradis, une licorne et un taxi.