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2013-10-17

A mon avis: Tragédie d'Olivier Dubois, le spectacle vivant.


Du régi à l'orgie, du charnel au charnier, 
du collectif au fusionnel, et du commun au singulier.

Si je dois être le dernier à en parler, je ne serai pas le dernier à l'avoir vu.
Tragédie d'Oliver Dubois est au Cent Quatre (encore) ce soir à Paris, et s'il reste des places, ruez-vous.


La nudité sur scène n'est pas neuve, est même devenue parfois anecdotique, et  le Living Theater is not dead.
Dans cette chorégraphie pour 18 êtres humains nus, l'enjeu était donc de taille (si j'ose dire).

En effet, passé les premières minutes de visite médicale (c'est humain, justement et pour tout dire naturel), toute la question était de savoir s'il y avait quelque chose caché derrière, ou si c'était juste des derrières, justement.

Et dès les premières secondes, on se doute que ce sera le premier cas de figure...


Les danseurs marchent de manière rectiligne, scientifique et presque mécanique sur une sorte de métronome techno (une partition remarquable de François Caffenne, indissociable des corps et des mouvements qui s'y enchaînent).
Full frontal.
On pense à ces traités d'anatomie, à des captures de mouvement, dans ce premier chapitre en forme de déclaration.
Toutes les déclarations.
Passé le quart d'heure anatomique, donc, on observe d'avantage une société organique et organisée, régie, gérée.

Peu à peu la mécanique s'enraye, la machine dérape, les rouages s'engrainent de sable.
Au moment où le protocole devient hypnotique, la tragédie commence, nous entraînant du régi à l'orgie, du charnel au charnier, du collectif au fusionnel, et du commun au singulier.

La performance de ces dix huit danseurs n'est pas de se mettre à nu, mais de réussir à nous foutre à poil.
Techniquement irréprochables, sauvagement familiers.
Mille bravos à eux.

Mais je ne voudrais pas trop user de mots, de néologismes et de métaphores, pour décrire cette époustouflante Tragédie.
Si ce n'est qu'il remplit juste, justement, et très justement, ce qu'on a  pour coutume d'appeler en bon français le spectacle vivant ...

Ce 17 octobre au 104 à Paris, et toutes les dates sur :
olivierdubois.org
Courrez, courrez les voir marcher, marcher.

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