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2013-09-17

Rien à voir: Pourquoi je n'ai pas regardé Black Swan à la télé.


Le vilain petit canard et le côté obscur de la force.

On le sait dans un blog globalement et résolument optimiste:

1. Je n'aime pas dire du mal.
2. Je n'aime pas dire du mal de trucs que je ne connais pas.

Mais en voyant le statut Facebook d'une amie proche, je cite: Black swan c' est encore plus mauvais la deuxième fois que la première ... , je me suis demandé pourquoi j'avais zappé très vite cette mise en abîme de la princesse enfermée dans un corps d'anatidé. 

Je l'avais loupé en salle, comme je loupais systématiquement mes trois tours de pirouette à droite.
Décidément, mon côté gauche est le plus fort.
J'avais  donc profité de ce cours de rattrapage, l'autre soir sur France 2.
Mais comme l'héroïne Nina, j'ai très vite craqué...

Le vilain petit canard:

Si l'idée de parler du ballet sous un jour plus obscur se défendait (tout ne se passe pas toujours comme au pays de Patrick Swayze), j'ai malheureusement très vite déchanté tel un cygne qui rend l'âme, et j'ai rendu moi-même les armes et les chaussons demi-pointes.

Le monde de la danse est cruel,  saignant,  parano et narcissique au sens le plus destructeur du terme.
En cela Black Swan a vu juste.
Mais le danger était de tomber dans le pléonasme, et très vite le film y saute à coups de pas de bourrée pas toujours très subtils.

Plus pointu, le jeu de Natalie Portman, irréprochable en tout cas dans ce que j'ai vu.
Mais son histoire de la bûcheuse qui flippe quand enfin la lumière se pose sur elle, au détriment de la diva sur le déclin (la trop rare Winona Ryder) , poursuivie par le petit rat qui monte qui monte (Mila Kunis) et tombant (tout le temps) sous l'emprise du chorégraphe (Vincent Cassel), et qu'on sent très très vite qu'elle va devenir folle à lier, c'est finalement à la fois trop de lucidité sur le métier et un peu trop pour un vilain petit canard qui explore le côté obscur de la force.

En son temps, le rôle eut été confié à Elisabeth Taylor, pour faire plus "Tennessee Williams".

Et en plus il s'est mis à pleuvoir dehors.

Bref ça m'a déprimé dans la première demi-heure, je suis donc parti avant l'entracte.
J'ai sans doute eu tort, vu que ce matin je m'en voulais un peu de juger sans savoir.
Comme je l'ai dit, c'est pas mon style de juger sans savoir.

Miroir, miroir:

Mais j'ai compris que le film me renvoyait une image du ballet que je ne connaissais que trop bien pour avoir usé des miroirs et des collants noirs dans mon adolescence.
Je sais ce que c'est d'écraser jour après jour de la colophane sous ses pieds pour éviter de se casser la gueule, étant en plus vaguement persuadé que tout le monde n'attend que ça.

La danse est sans doute la discipline artistique la plus dure de toutes, alliant toute la rigueur technique et la virtuosité du musicien, avec pour seul instrument un corps qu'il faut entretenir autant que lui faire violence.
Des danseurs trop pauvres pour manger et qui ne mangent pas quand ils peuvent, j'en ai croisé dans les vestiaires.
Je sais pourquoi j'ai arrêté.

Ajoutez à cela, dans le répertoire classique tout du moins,  une hiérarchie ancestrale et des critères physiques impitoyables et pourtant toujours aussi subjectifs.

On ne peut donc se réjouir que la danse ait beaucoup évolué dans le sens de la différence plutôt que vers le clonage anorexique, même si la base demeure la même qu'on soit à la barre, ou au sol.

L'image que renvoie Black Swan est donc toujours une réalité du métier, mais son traitement éthéré finit par desservir le propos de la fable.
En un mot comme en cent, sans pour autant faire du Ken Loach ou du Frères Dardenne, on aurait pu faire plus simple.

Pirouette, cacahuète:

Il n'en demeure pas moins que si hier je n'ai pas eu le courage de suivre son parcours cathartique ou plutôt catastrophique, il faudra bien que j'aille jusqu'au bout du film un jour, pour vous donner mon avis subjectif, bien sûr.
Si Fanny ne m'en dissuade avant, bien sûr.

Quitte à me remonter le moral ensuite avec Billy Elliot trois fois de suite, en finissant par l'entrée triomphale du cygne blanc en scène.

Et si ce n'est pas assez, j'enchaînerai avec Fame, Flashdance, Fantasia, et tous les films qui commence par F comme funk et comme fun.
Décidément, on ne se refait pas...



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