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2012-08-02

Religion Cathodique: Le Bûcher des Vanités



Tout vaniteux vit au dépend de ceux qui le regardent.


Longtemps hésité sur l'opportunité même de s'exprimer sur le sujet.
Mais bon, allons-y, ça nous changera des médailles.
Car c'est une toute autre discipline qui s'exerce depuis quelques semaines dans un bunker rose et bleu de la banlieue parisienne.

Comme chaque année, une poignée de candidats ont pris position autour d'une piscine peu olympique pour des jeux dangereux.
"Amour, haine, trahisons... "dit en substance la voix suave comme un yaourt 0%.

Mais là, comme ailleurs, le genre a tendance à s'essouffler en même temps que les participants...

Si il y a quelques années, ils avaient encore une certaine candeur, aujourd'hui, comme le veut l'évolution du genre, ils connaissent tellement les rouages du jeu que tout en devient prévisible.
Et ce ne sont pas les "missions" (forme à peine voilée de scénario) qui les empêchent de glisser peu à peu dans un soap opéra aussi monolithique que le regard mono expressif de la Joconde qui les surveille du coin de l'oeil.
Peut importe les ingrédients renouvelés (polygamie ou presque, ex de l'ex de l'ex, faux ceci et vrai cela), peu importe le recyclage les mythologies -de Roméa et Julio, d'Othelloréalito et Lady Mac Bête, en passant par la Petite Maison dans la Plaine Saint Denis, rien n'y fait, on répète les mêmes figures qui deviennent imposées: Papa, Maman, Docteur, les clans, la crèche, le chat et les souris.
L'an dernier, dans une métaphore presque vicieuse, les jumeaux du jeu étaient les "maîtres des sous-terrains" et grouillaient littéralement sous les pieds des souris blanches.
Tout à coup, je pense à "Sitcom" de François Ozon, je sais pas pourquoi.

Les cobayes se prêtent donc bon gré mal gré à ces expériences, pensant en tirer une possible gloire, une somme d'argent, ou une carrière assurée dans les soirées manquant de people.

Le problème est simple:
Si tout flatteur vit au dépend de celui qui l'écoute, comme disait Jean, je serai tenté de dire à mon tour:
Tout vaniteux vit au dépend de ceux qui le regardent.

Et voilà.
Lassés par le genre et constatant que la frontière est de plus en plus ténue entre des candidats professionnels et des acteurs amateurs, les téléspectateurs (et c'est le cas aussi aux USA) désertent les émissions d'enfermement où justement on ne voit plus que des névroses et où on cache les bagarres récurrentes, préférant voir les mêmes jouer dans des soaps assumés ou non (comme sur NRJ12).
Ou se tourner vers des émissions avec une vraie compétition (les exemples ne manquent pas).

De plus, on sait quels dégâts cet abandon peut faire sur des anciens candidats relégués dans l'ombre.
Adulés un soir de prime, brûlés vifs sur la toile, oubliés à l'aube.

Cette année, s'il n'y avait l'héroïne absolue, Nadège alias Nadeuge, plus sympa, plus sensible, plus drôle et plus futée que la plupart, qui en plus vit des amours impossibles avec son faux frère, TF1 aurait sans doute arrêté les frais et mis la clef sous la porte de de la maison des secrets.
Sauf que la clef aussi, c'est quelqu'un.
Bref.

Ce qu'il faudrait en tout état de cause, c'est un peu moins de prise au sérieux, voire de tête, et un peu plus de sens, de fond.
Ou plus simplement faut-il laisser le genre s'éteindre avec les lumières (de la maison, s'entend)le soir de la finale?

Et pendant ce temps brûle la flamme olympique...