Mais que fait la fashion police?
On vous avait pourtant prévenus.
(voir "Favis: les gestes qui sauvent")
Malheureusement, les campagnes de sensibilisation et de prévention n'ont pas été efficaces.
Ce week-end fût noir en termes d'accidentés de la mode.
Il a suffit que le soleil darde ses premiers rayons, pour que les Favis (fashion victims, on ne le redira plus) pointent quant à eux leurs habits de lumière...
Exposition de Ray Ban multicolores dans des ruelles finalement très peu exposées.
Défilé de toons entre Jem et les Holograms, les Monstroplantes et Rainbow Brite (pour ceux qui s'en souviennent).
Oui, parfois être vieux et avoir de la mémoire, ça aide.
Autre tendance lourde: je suis un showroom/vendeur ambulant.
Vous avez tout le temps pour étaler vos trouvailles, ne brûlez pas toutes vos cartouches à l'ouverture de la chasse.
Si "on a jamais assez de chapeaux, sacs, de gants et de chaussures", il est inutile et dangereux de les mettre tous en même temps.
Dimanche, cinq paires de crocs se sont noyées dans le marais.
On dénombre trois bermudas perdus dans le triangle.
Et je passe sur le marathon de Paris qui n'a pas attiré que des shorts en lycra, mais aussi des sandales chaussettes aux abords de la course.
Quant à la vague de marinières "customisées", elle provoquait la colère des riverains menacés d'expropriation.
Bref, le problème quand le temps se réchauffe (un peu), c'est que les usagers s'exposent sans tenir compte des précautions d'usage.
Vive le forfait "Coup de soleil/pharyngite".
Un témoin raconte:
Je me baladais tranquillement quand j'ai eu envie d'une glace.
La première de l'année.
Je n'étais pas seul à avoir eu cette idée manifestement, puisqu'il y avait plus de monde que pour le lancement de l'iPad.
Et là j'avais vraiment le choix dans les parfums:
Auto bronzant caramel explosion.
Terra cotta nut brittle.
Peanut butter et carotène cake.
Et même UV, Homard & Summer berries.
Les autorités brandissent même la menace de mesures plus répressives.
"Il s'agît plutôt de dissuasion. Dans un premier temps, nous pourrions installer des radars. Mais l'éventualité de faire patrouiller des vigiles en roller dans les quartiers "sensibles" par exemple a été évoquée. On parle tout au plus de contraventions."
-Faudra-t-il en vraiment en arriver à cette extrémité, alors qu'une simple prise de conscience suffirait? s'insurge Viviane, représentante d'une association d'acheteurs compulsifs.
Il suffirait d'un accessoire en moins par ci, d'un basic en plus par là, pour désengorger la circulation et rendre les trottoirs plus sûrs. En tout cas, nous refusons de porter le chapeau pour d'autres. Surtout le béret, qui est souvent l'apanage des touristes qui n'en font qu'à leur tête, vu qu'ils ne craignent pas les poursuites et passent la frontière aussitôt leurs méfaits accomplis.
Un accord d'harmonisation européenne est à l'étude à Bruxelles.
En attendant, sortez couverts, mais pas tartinés, et soyez patients.
Vous vous lâcherez cet été sur les plages, comme de vrais touristes...
