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2010-01-02

Les Favis: les gestes qui sauvent


Si ça peut sauver des vies...


Les chiffres de 2009 sont alarmants.
On constate une hausse de 3% chez les accidentés de la mode.
Les Fashion Victims.
Les Favis comme je les appelle (voir Ne riez pas: C'est l'été).

Pour rappel, les Favis ce ne sont pas les gens qui travaillent dans la mode, non.
Ce ne sont pas ceux qui la font ou la défont.
Ce ne sont pas eux qui éditent les règles, ou qui les font respecter.
Les Favi, voyez vous, sont les usagers de la mode.
Qui suivent la mode.
D'un peu trop près.
Sans toutefois respecter les distances réglementaires.
Et ce en dépit de toutes les campagnes de prévention.
Un coup de frein et malheureusement l'accident est inévitable...


Les témoignages poignants affluent.
Kevin, 14 ans et demi, circule en toute liberté sans permis:
"Je ne me rendais pas compte. J'étais inconscient.
Il y a un mois j'ai réalisé que j'avais perdu le contrôle de mon véhicule:
La coupe mi-long complètement vers l'avant, comme si ma nuque avait croisé un éléphant souffrant d'aérophagie (ces propos ont été reformulés, ndlr). Mon champ de vision s'en trouvait complètement rétréci.
Je piquais les jeans de mon Action-man. J'avais plus de bijoux que la place Vendôme et moins de tissu que de fausse fourrure.
J'ai commencé à voler le maquillage de Mélanie, ma petite amie depuis deux semaines et demi.
Et je ne suis même pas Emo.
Jusqu'à ce que je me viande en pleine rue parce je n'avais pas lacé mes boots en exprès.
J'ai saigné du genou (mon froc était déjà déchiré) et je suis tombé dans les pommes.
Mélanie a paniqué car aucune application sur son i-phone n'expliquait les gestes qui sauvent.
Nous avons rompu.
Enfin, c'est ce que m'a raconté une dame après m'avoir roulé une pelle, en guise d'électrochoc. Je crois."

Mais ce genre de mésaventures touche aussi les plus expérimentés. Ainsi, Laetitia, 32 ans raconte:
"Je pensais pouvoir me fier à mon instinct. Vous savez, ça fait plus de 15 ans que je circule de jour et de nuit, par temps de pluie ou sous une chaleur d'enfer, et je n'ai jamais eu le moindre accident. Je pensais tout pouvoir maîtriser.
J'ai même porté des bottes d'équitation alors que je n'ai jamais monté de cheval de ma vie.
Et sans porter de bombe.
Mais j'avoue cet hiver j'ai dérapé.
J'ai fait n'importe quoi.
Tout se mélangeait dans ma tête comme si j'étais sous l'emprise de l'alcool.
Dimanche dernier, j'avais décidé de jouer la superposition.
Chemise bûcheron, cardigan vintage doré, jupe en jeans "neige", leggings brillants, gilet patchwork en maille façon couvre lit de grand maman, des chaînes dans les cheveux et des tresses, et des plumes aussi.
J'avais simplement trop de trop, trop de poids, pas assez de sucre et ma circulation sanguine était coupée.
Mon cerveau s'est embrumé et ma vue s'est soudain troublée.
On m'a retrouvée encastrée dans un platane à l'heure du brunch.
L'idée que j'aie pu traumatiser des enfants en bas-âge m'est insupportable, car je compte en avoir un jour.
Je souhaite maintenant donner l'exemple."

Pointés du doigt, les "Modeux" se défendent:
"Nous prônons un style responsable, nous ne pouvons pas empêcher les dérives, les excès et les abus.
C'est à chacun à se prendre en charge, chaque jour, et de savoir si il est en état de prendre le volant ou de prendre le métro.
Mais nous essayons de nous investir de plus en plus dans la prévention.
Le mot d'ordre est sobriété.
On peut arrêter une hémorragie avec un foulard .
Mais pas l'inverse.
Dans tous les cas de figure, il ne faut jamais arracher les vêtements de la victime.
Une couverture par contre peut par contre s'avérer utile, ne serait-ce que pour éviter les malaises parmi les témoins.
On ne touche à rien et on appelle les secours.
Des gestes simples, connus de tous mais qui sont rarement appliqués.
Souvent indifférents, les gens préfèrent (se) défiler.
C'est de la non-assistance à personne en danger.
Pire: certains samedis, dans certains quartiers de la capitale on assiste à de véritables carambolages.
Comme si une victime en appelait une autre.
Il faut beaucoup parler, il y a encore beaucoup de boulot, mais nous avons décidé de nous retrousser les manches.
Si ça peut sauver des vies..."

Alors même si on ne peut effacer les erreurs du passé et empêcher tous les carnages, la tendance reste à l'optimisme.
Restons vigilants...


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