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2009-12-31

2009: Lost in transition



Ce genre de choses arrive à tout le monde: se retrouver, par choix ou par la force des choses, dans une période de transition.
Notion un peu vague, à plus d'un titre.
Et qui sonne un peu comme l'heure de la visite médicale, version slip chaussettes.
La seule chose qu'on perçoive très nettement, c'est le changement.
Changement.
En voilà un drôle de mot.
Je veux dire, sur lequel je voudrais marquer une pause.

Le changement, et par extension, une période de changement, c'est exactement comme un panneau illisible.
On sait qu'il a des conséquences.
On n'est pas sûr de savoir lesquelles.
Car un changement qui s'opère (notez que les termes médicaux sont toujours utilisés quand il y a complications) vous met toujours dans un drôle d'état.
Vous emmène dans des lieux où vous n'avez pas forcément envie d'être.
Une salle d'attente , une zone de transit, un quai de gare, une salle des pas perdus, tous ces endroits avec du mobilier horrible, des courants d'airs et où il n'y a rien d'autre à faire que de lire "Public", "Le Monde 2" d' il y a 2 ans, "Modes et travaux", "Cheval, je t'aime" sans oublier évidemment "Point de vue, images du monde qui est autour de toi, que tu vois bien, mais sur lequel tu n'as aucune prise pour l'instant".

Cette période dite "de transition" est donc floue, comme un vol retardé ad libitum, un Eurostar bloqué dans le tunnel, ou une mauvaise photo de David Hamilton, l'érotisme en moins.
Car en fait d'érotisme, sur la photo, il y a juste une fenêtre donnant sur une plage déserte, avec un voile très tarte qui laisse pénétrer une lumière diffuse, un chapeau de paille qui vole et une voix dans les haut-parleurs qui dit: le petit Stéphane est attendu au centre d'accueil.
Mais en japonais.
Du coup, vous refermez le magazine et vous reprenez une gorgée de coca chaud acheté dans un arnaqueur automatique.
Et vous attendez.
Qu'on annonce votre vol, votre destination, l'heure de votre arrivée, et la température au sol.
Mais comme vous n'êtes pas une vache, du genre à regarder passer les trains, vous vous impatientez.
Et vous ruminez.
Quand pourrai-je dire: cette période de transition est bel et bien finie?
Quand est-ce que concrètement, je pourrai dire: ça y est, j'ai franchi le cap de Bonne Espérance?

Ras le bol de l'inconnu, je veux le dépliant avec les photos de la piscine à débordements!

Et pourtant voilà bien la clef de tout ce "Mystérieux Voyage de Marie-Rose et la chaussure qui vole à l'aveuglette".
L'inconnu.
En fait, vous êtes paumés parce que vous hésitez entre l'ascenseur et les escaliers, la nage ou le pédalo, la jupe courte ou le pantalon, le coup de téléphone ou celui de la panne, par peur de l'inconnu.
Alors, que paradoxalement, c'est justement ce dont vous mourrez d'envie.
Il est grand temps de ne plus attendre, de prendre des risques, d'accélérer le transit quitte à en chiner un peu (un n de trop).
Il grand temps de se retrousser les manches, le nombril et le reste, et de voguer en toute naïveté vers de nouvelles aventures trépidantes.
Hardi! Hardi!
Faites sonner les trompettes japonaises, je déclare toutes les périodes de transitions de tout le monde ajournées jusqu'à nouvel ordre.
Certes, certes, certes, je vous entends ricaner dans les haut-parleurs:
Tout ceci, j'aurais pu le lire dans un vieux numéro de "Psycho à deux euros" dans la salle d'attente de mon dermato, par exemple.
Mais sincèrement, après mûre réflexion, je n'ai pas que ça à faire... pas vous?

Bonne Année à tous.



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